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Ca pétille : Le guide du zizi sexuel

Le guide du zizi sexuel reste un outil formidable pour aborder avec des enfants de 9 à 13 ans la sexualité. Édité par Glénat pour la première fois en 2001 et écoulé à 1 million et demi d’exemplaires, il permet avec humour et sans tabous d’apporter des réponses à des pré-ados et ados en pleine mutation et souvent en quête d’indications fiables.

Le sexe est un vaste sujet et il est important d’avoir des bases solides car tout peut rapidement partir en vrille.

Bien qu’universel, sa connaissance n’est pas toujours bonne et il n’est pas rare que l’on entende à son sujet de nombreuses imprécisions ou erreurs. Il était donc judicieux de mettre entre les mains de tous un objet ludique, peu coûteux et intelligent.

Hélène Bruller et Zep l’ont bien compris. Ils proposent avec ce guide complet et réactualisé des informations toujours claires et pertinentes qui rassureront l’être en mutation tout en le faisant sourire, rire et peut-être rougir.

Car ce petit livret à l’aspect fort sympathique a de nombreux atouts, il est attirant, extrêmement lisible et réalisé avec l’aide de professionnels aguerris. Il est également très au fait des réalités d’aujourd’hui.

Son sommaire revisité et augmenté prend en compte des thématiques extrêmement contemporaines comme l’identité, le cyberharcèlement ou le consentement. Il comprend aussi une partie préventive contre les maladies ou dangers qui menacent. Dans tous les cas, il invite à ne pas s’isoler et à faire appel aux adultes référents. Il sensibilise sans influencer et c’est peut-être son principal intérêt. Les renseignements fournis sont toujours objectifs et les mots habilement choisis.

Le livre dessiné peut se découvrir seul mais aussi et si le lecteur le souhaite avec l’aide d’un adulte. Il constitue une excellente entrée en matière pour échanger autour de thématiques délicates. Il est doté d’une approche pédagogique et d’une bienveillance qui transpire du début à la fin de l’ouvrage.

Certes, Jair Bolsonaro ne l’achètera sans doute pas et nos concitoyens un poil réactionnaires non plus et c’est tant pis ou plutôt tant mieux !

Il colle aux débats d’actualité prenant le risque de déplaire. Les expositions qui lui furent consacrées se sont terminées dans la polémique ce qui prouve bien sa nécessité et la sensibilité de son contenu.

L’autre avantage de l’opus violet, c’ est de retrouver l’irrésistible Titeuf, petit bonhomme malicieux désormais culte crée par Zep en 1993. Les enfants ont grandi avec ce garçonnet sympathique, ultra-populaire et sa bande de copains . Il est comme un grand frère ou un ami. Ils connaissent les bandes dessinées et très souvent l’ adaptation télévisuelle en dessin animé.

L’amour est omniprésent dans la série, le retrouver semble par conséquent assez naturel.

Il n’a pas la langue dans sa poche. Avec lui, on peut parler de tout, une certaine liberté de ton est induite, on entre dans une sphère décontractée où tous les verrous s’ouvrent progressivement. Ils apprécient sa naïveté, sa spontanéité, son audace et sa vision irrévérencieuse du monde des grands.

Car ce petit séducteur a un pouvoir magnétique et il est évident qu’il y eut dans le secteur de l’édition pour la jeunesse un avant et un après Titeuf.

Zep et Hélène Bruller ont eu la bonne idée de profiter du succès du petit gamin à la mèche pour informer, dédramatiser et contribuer à l’éducation sexuelle de nos chères têtes blondes. Ils le font avec brio signant un ouvrage à la fois nécessaire, instructif et fort plaisant.