Avec Myrmidon, Loic Dauvillier, Thierry Martin et les Editions de la Gouttière ont trouvé l’outil idéal pour permettre aux bambins d’entrer dans la lecture et dans l’univers fascinant de la Bande dessinée.
Le sixième volet de la série vient de sortir et il s’intitule Myrmidon et la bête de de la montagne. Il est comme les précédents élégant et très abouti.
Après son célèbre Lapin, déjà adapté par la télévision, le scénariste a imaginé un petit héros sympathique à travers lequel les marmots s’identifient parfaitement. Un peu neutre, courageux et lâche parfois, il est un formidable vecteur pour passer des choses et amener des événements. Après avoir été tour à tour cow-boy, astronaute, chevalier, pirate, homme des cavernes, le voici alpiniste.
Ses histoires commencent toujours de la même manière, l’enfant entre en scène en marchant sur un décor neutre, il chute puis découvre un costume qu’il enfile. C’est alors le début de son aventure. Comme à chaque fois, il est confronté à de nombreux dangers avant de revenir quelques pages plus tard dans son univers originel.
Dans les deux premiers volets, les auteurs ont posé les bases du projet, dans le troisième, ils ont joué avec les cases et leurs contours. Dans le quatrième, ils ont mis en relief les actions et les déplacements du personnage. Le cinquième questionne les enfants sur la notion de réel et d’imaginaire.
Dans ce sixième opus, ils s’attaquent au sens de la lecture. Ils contrarient l’enfant l’obligeant subtilement à manipuler son livre dans tous les sens pour suivre le récit.
Pour illustrer ce bel objet, Thierry Martin met à profit son expérience dans le dessin animé. Son dessin épuré et agréable fait mouche.
L’image est claire, bien composée. L’artiste va à l’essentiel jouant à fond sur les espaces vides et pleins.
Avec sa chevelure rousse, son nez et ses oreilles rouges, le petit héros se repère efficacement. Les couleurs ajoutées pour ce volume par Violette Martin offrent un rendu séduisant et attractif.
Avec pour cet album, des personnages secondaires qui constituent d’habiles clins d’œil à l’univers de Tintin et une ligne claire qui rappelle Hergé, les auteurs assument leurs références communes. Ils nous offrent un petit bijou répondant une fois encore à un besoin universel pour les tout petits : avoir peur et ils le font d’une très belle manière.
Myrmidon et la bête de la montagne est une belle initiation au neuvième art, il suscitera des émotions et du plaisir incontestablement et peut-être qui sait une future passion……
Vivement l’adaptation télévisuelle pour voir le résultat sur écran !
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