Scénarisé par Thierry Joor, le récit nous entraîne au temps de Mozart.
Le personnage principal, une ravissante petite souris s’est installé avec sa famille dans l’instrument du compositeur officiel de la cour royale d’Autriche.
Dans ce piano, il imagine des mélodies. Un jour où il se retrouve seul, il est surpris à jouer divinement. Ses notes s’envolent. Elles sont entendues par le couple royal. Le souverain exige que le loup Antonio Salieri qu’il pense être le créateur de ce morceau reproduise cet exploit au palais lors d’une soirée en l’honneur de la reine. Le musicien doit alors trouver une stratégie pour ne pas perdre la face.
Si l’idée de base est assez simple mais efficace et la trame narrative classique, il n’en est rien de la prestation graphique qui est un réel enchantement.
Cette première aventure nous ouvre les portes d’un univers raffiné, une symphonie qui associe subtilement des mises en scènes sublimes, des compositions recherchées, des peintures ultra-détaillées et des couleurs choisies avec soin.
L’album est un festival pour lequel s’enchaînent des tableaux somptueux.
Les personnages anthropomorphes imaginés par l’artiste serbe sont splendides et habités.
Cet opus destiné à la jeunesse sensibilisera brillamment à l’illustration, à la peinture et à l’art.
Gradimir Smudja connaît sa partition, il a accompli un travail titanesque utilisant une technique dans laquelle il excelle l’aquarelle sur papier.
Le rendu est lumineux et fabuleux.
Mausart est un chef d’œuvre, une pépite dont on regrettera comme dans toutes les bonnes choses le format compensé par un cahier graphique remarquable.
Il offre une parenthèse merveilleuse et un pur moment de bonheur.
On a très hâte de retrouver notre sympathique petit héros dans un second volet prévu fin 2019 qui devrait s’intituler : Mausart à Venise.
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