Il nous parle de « vague » mais celle-ci est réjouissante et dépaysante. Elle nous invite au recul, au lâcher prise et à l’observation.
L’album succède à l’enthousiasmant Pas un jour sans soleil.
Dans ce recueil qui collecte le fruit de deux ans et demi de travail, on retrouve une cinquantaine d’images colorées à travers lesquelles, le créateur dont l’activité oscille en permanence entre bande dessinée et illustration, crie à tue-tête son amour pour la Bretagne et son attachement à un environnement qui le comble et le nourrit au fil des jours.
L’artiste perfectionniste qui réside à Dinard, ville balnéaire où il possède une petite galerie avec son épouse, signe une ode à la nature splendide dans laquelle les dessins se succèdent avec malice.
Il excelle pour composer des instantanés, des images maritimes qui fonctionnent toutes seules. Elles résultent d’un regard assidu et vif, d’une analyse fine et d’un esprit de synthèse aiguisé. Cet exercice suggéré par son éditeur a convaincu le bédéiste qui s’est pris au jeu. Depuis quelques années, il met en scène ses idées parvenant systématiquement, avec un incontestable talent à déclencher un sourire, une émotion. Avec humour et légèreté, il a trouvé le bon angle pour aborder tous les moments de la vie. Il y a beaucoup d’humanité, une bonne dose de tendresse et de la poésie aussi avec de nombreuses métaphores distillées çà et là.
Il joue avec les décors, les formats et nous embarque à chaque fois au-delà de la contemplation.
Il établit un troublant parallèle entre le caractère humain et la nature changeante par essence. Il dessine tour à tour des tempêtes, des bourrasques et des accalmies, en bref un quotidien universel.
L’auteur originaire de Normandie, hédoniste assumé s’amuse, tout en nous remémorant avec subtilité la beauté des petites choses, le bonheur d’être ensemble et d’aimer avec de nombreux couples et enfants qui se promènent au fil des pages.
François Ravard tire le meilleur d’une technique simple et maîtrisée. Il utilise l’aquarelle pour réaliser les fonds et la gouache pour les personnages. Il capte ainsi l’attention générant une impression de relief qui marche à tous les coups. L’œil est ainsi interpellé par la différence de traitement, piégé et séduit par l’effet et des couleurs riches.
Vague d’Amour, c’est une histoire de liberté, une ouverture sur le monde et sur la vie qui reprend ses droits un peu partout, un souffle rafraîchissant et une magnifique manière de démarrer l’été.ée et une déclinaison assez ingénieuse. Les auteurs touchent ici à l’émotion, à la sensibilité avec une évidente maîtrise.
Côté dessin, Camille Méhu a su trouver le ton juste pour séduire et charmer avec des illustrations très proches de l’animation. Elles sont contemporaines, vives, fraîches et douces, bref, ravissantes. Les couleurs qui se succèdent délicatement dans la première bande dessinée de l’artiste imposent un rythme, un séquençage extrêmement intelligent qui nous entraîne avec une efficacité redoutable. La jeune diplômée de l’école des Gobelins que la scénariste avait découvert via Instagram signe une prestation graphique absolument remarquable.
Filles uniques est une série qui, en plus d’avoir un titre percutant, colle parfaitement à l’air du temps. Elle s’amorce idéalement avec un premier épisode astucieux et alléchant qui laisse clairement présager le meilleur. Il y a beaucoup de finesse dans cet album mais aussi un traitement graphique étonnant, subtil et pertinent.
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