Dans son roman, elle nous raconte deux sœurs fortes, hyper connectées et complémentaires dont le destin prometteur est contrarié par une multitude de menaces. Elles entraînent la privation stricte de ressources qui nécessitera de survivre d’abord puis de faire le deuil de notre société consumériste avant d’apprendre à faire autrement.
Le bédéiste qui avait déjà réalisé le cas Fodyl, a été invité par son éditeur à lire la traduction française publiée en 2017. Après avoir ressenti une forte impression, il s’est lancé dans l’aventure mettant en cases avec beaucoup d’enthousiasme un récit magnifique et plus que jamais d’actualité.
L’ essai est captivant. Il contient une dimension écologique et spirituelle qui interpelle le lecteur. Il le sensibilise tout en l’ invitant à repenser son rapport à l’environnement.
Initialement prévu en couleurs, l’album a finalement été exécuté au crayon ce qui va davantage dans le sens du récit. Le parti pris graphique est pertinent car il apporte beaucoup d’émotion, de douceur, des nuances mais aussi des textures variées.
L’artiste nous remémore avec finesse la vulnérabilité du monde. Il apporte une réelle plus-value au texte de la romancière qu’il sublime avec un dessin réaliste, très abouti parfaitement mis en valeur par un superbe façonnage grand format et toilé.
Divertissant et réflexif, ce roman graphique est un petit bijou résolument optimiste et attirant.
Il comblera les amateurs de récits post-apocalyptiques, les personnes de tous âges intéressées par les questions environnementales mais aussi les adeptes de dessins raffinés.
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