Billy est né il y a quatre ans sur une feuille volante pour un projet de fin d’étude, Il a mûri lentement dans la tête de son créateur qui réalisait alors avec David François, une revue de Bande dessinée.
Encouragé par son ami et collègue, il s’est lancé dans l’écriture d’un story-board qu’il a soumis à l’éditeur Amiénois spécialisé dans la Bande dessinée pour les primo-lecteurs.
Ensemble, ils ont donné naissance à une BD sans texte assez épaisse dont le titre est un clin d’œil aux silly symphonies, une série de courts métrages animés produits entre 1929 et 1939 par les studios Disney, des trésors d’inventivité.
Le garçonnet qui a la même coupe de cheveux que son auteur rappelle avec son côté rond, ses chaussures et ses gants les personnages de Walt. Il possède un pouvoir d’attractivité semblable et un capital sympathie immuable. Si l’empreinte graphique est évidente, le dessinateur parvient à apporter sa touche : une trame musicale originale et fluide, un découpage varié, lisible et plaisant, un dessin sensible et délicat.
En bon chef d’orchestre, l’artiste impose le rythme. Il nous offre un concert composé de deux parties séparées par une double page en guise d’entracte. La partition est plaisante truffée de gimmicks, symphonique.
Avec ce joli one shot, il nous transporte avec habileté dans les années 30 et les bayous avec des couleurs un peu pastel, un côté usé et vintage tout en nous remémorant nos classiques Peter Pan, Pinocchio et bien sûr Mickey.
Billy Symphony est une composition harmonieuse et efficace portée par des illustrations magnifiques. C’est un joyau étonnant, amusant et réussi avec lequel David Périmony amuse le lecteur tout en le bousculant malicieusement.
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