Il a choisi pour ce premier volet un casting de qualité composé d’Olivier Boiscommun au dessin et de Claude Guth aux couleurs.
Il a décidé de se lancer dans ce projet avec l’ambition de répondre aux nouvelles attentes d’un lectorat impatient et adepte de formats courts à l’image des séries TV.
Dantrakon, c’est aussi l’exercice d’un savoir-faire incontestable, celui de Christophe Arleston pour concevoir des scripts structurés et divertissants dans le domaine de la fantasy. L’homme n’en est pas à son coup d’essai et sa réputation n’est pas usurpée. C’est un scénariste efficace et un dessinateur averti.
Il nous propose ici l’ histoire d’ un jeune apprenti marmiton Numan, un humain qui rêve de devenir le premier mage cuisinier. En compagnie de l’étudiante d’un grand magicien dont il est un peu épris, il apprend à lire. Il a des idées de grandeur, mais rien ne se passera comme il l’a imaginé. Un jour qu’il est seul dans la bibliothèque, il va se faire bouffer par un livre de magie pas tout à fait comme les autres. L’encre va glisser progressivement en lui pour l’absorber totalement. C’est le début des ennuis et l’amorce d’une aventure qui réserve bien des surprises.
Avec ce premier volet intitulé Le grimoire glouton, Olivier Boiscommun met en cases un univers fouillé et cohérent peuplé de nombreuses races intelligentes aussi réussies les unes que les autres.
Après avoir réalisé une adaptation totale de Jodorowsky, expérimenté le dessin réaliste avec Jean Dufaux, excellé dans la création de personnages anthropomorphes avec Sylvain Runberg, goûté à l’illustration avec Halloween, le dessinateur se met à nouveau en danger.
Une fois encore, son dessin habité, délicat et traditionnel fait mouche. Il propose ici un dessin accessible à tous, assez rond et un encrage plus clean que d’habitude qui nous ensorcelle.
Il contribue pleinement au succès de ce début de trilogie tout autant que les couleurs de Claude Guth dont le travail est immédiatement identifiable. Il met parfaitement en valeur des illustrations magnifiques tout en étant à l’origine d’ atmosphères enchanteresses.
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Pour ses auteurs, Dantrakon est un projet énergivore, une performance et pour les lecteurs un menu relevé composé d’une entrée savoureuse.
Le grimoire glouton place la barre très haute. Pourvu que les albums suivants programmés au second et quatrième trimestre de cette année soient de cette qualité !
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