Le tandem Matz et Philippe Xavier aura réussi à sortir chez Le Lombard quatre albums en seulement 2 ans, une performance car chaque opus est une BD d’aventure de qualité.
Ensemble, ils ont imaginé Tango, un personnage positif et énigmatique dont les contradictions et zones d’ombre se lèvent au fil des tomes.
Dans cet ultime volet, les auteurs clôturent leur cycle en Amérique du Sud entraînant leur héros et son acolyte Mario dans la capitale de l’Équateur Quito. A leur arrivée, ils espèrent prendre du bon temps et découvrir la ville. Ils déchanteront rapidement car ils ont été localisés et dénoncés. Ils sont au cœur d’une course poursuite exaltée. C’est pour notre samaritain l’occasion de retrouvailles dont il se serait bien passées.
Une fois encore, Matz et Philippe Xavier ajoutent une dimension culturelle savoureuse qui enrichit la narration. Ils nous présentent une ville, son histoire, ses habitants et leurs usages.
Le récit s’emballe très vite avec des scènes d’action omniprésentes et des courses de voitures ultra-réalistes.
Si l’histoire est un concentré d’action, elle nous séduit également avec ses décors impressionnants et ses cadrages très cinématographiques.
Les amateurs les plus érudits identifieront les références à Moebius et Hermann mais aussi les nombreux clins d’œil aux films des années 80.
Tango est une série divertissante, excitante et addictive. Bourrée de testostérone, elle associe une narration captivante et un dessin sublime.
Les deux bédéistes connaissent parfaitement leur affaire, la démonstration est impeccable. Quitte ou double à Quito ne déroge pas à la règle, il est comme les autres diablement efficace.
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