Le prolifique scénariste a eu l’excellente idée de revenir sur l’organisation défaillante des jeux olympiques de 1904.

Initialement prévue à Chicago, la manifestation eut lieu à saint Louis dans des conditions qu’ils nous décrit avec finesse.

Après un préambule astucieux dans lequel ils définit le cadre politique, et met à jour la rancœur américaine contre le concurrent français, l’auteur nous offre une agréable mise en bouche.

Il établit ensuite de succulents portraits de participants, des personnages aux trajectoires personnelles notables.

Cette partie est complétée par la course, clou du spectacle de l’album avant de s’achever sur une présentation documentée des acteurs principaux d’un récit qui revisite sans doute un peu la réalité en lui ajoutant, on le devine, un soupçon de fantaisie.

Le livre édité par Le Lombard est absolument sublime, on peut admirer une couverture hyper efficace, une quatrième de couverture inspirée et de superbes finitions.

Le bédéiste nous offre une relecture d’anecdotes authentiques, il décrit des exploits hallucinants réalisés dans un contexte rocambolesque.

Le propos désopilant est parfaitement servi par une prestation graphique du dessinateur espagnol qui une fois de plus s’est surpassé.

Après son très réussi Zorglub, ses adaptations d’œuvres littéraires d’Herman Melville et de Charles Dickens, l’artiste gaucher se confronte à une nouvelle forme de narration, un style comique, feel-good et burlesque. Il démontre que rien ne lui résiste et qu’il a le potentiel pour s’attaquer à des disciplines sportives qu’il ne connaît pas ou peu.

Il apporte un petit côté Buster Keaton, un aspect cartoon savoureux à des péripéties qui ne sont pas dépourvues d’héroïsme.

Il signe des compositions de planches inventives qui subliment ses illustrations. La posture maladroite de ses coureurs, ses focus sur les expressions et surtout son dessin percutant, ultra dynamique et caricatural font mouche.

Il apporte au lecteur une sensation de bonheur, de liberté un sentiment de fraîcheur revigorant.

Sedyas, son complice de toujours, incorpore des ambiances douces qui nous embarquent et facilitent la lecture.

La course du siècle c’est un livre plaisant et drôle, le fruit d’ une collaboration qui mériterait clairement un prolongement. C’est une parenthèse un peu magique qui devrait être remboursée par la sécurité sociale car elle vous colle le smile à tous les coups.

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Stéphane Berducat vous fait partager ses coups de cœur sur l'antenne de Méga fm. 

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